Tous les jours, des personnes exilées qui, fuyant les conflits armés, la répression, l’extrême pauvreté, se retrouvent à Nantes, décident d’y rester et parfois même finissent par l’aimer. Plongées dans une ville inconnue, les pratiques qu’ils mettent en oeuvre révèlent leurs « arts de faire » avec l’espace afin de répondre à des besoins tels que: se déplacer, télécommuniquer, travailler, s’alimenter, se sociabiliser ou simplement jouir d’un environnement agréable. Tout un chacun, pour l’avoir vécu, sait que les pratiques spatiales font naître des rapports affectifs à la ville. Nos différentes expériences urbaines, nos souvenirs et notre sensibilité personnelle cristallisent des émotions associées aux lieux. Assurément, il est un monde pratiqué et perçu par les personnes nouvellement arrivées que les établis perçoivent difficilement. A travers ces illustrations, Abdallah, Adam, Eben, Amir et Mohammed racontent leur rapport à un lieu spécifique nantais. Un lieu qui revêt une dimension particulière et dans lequel ils créent leurs propres conditions d’hospitalité.